Car Luisa est perçue au départ comme une belle-mère attentionnée, mais dès que son beau-fils disparaît, son statut est peu à peu revisité et son rôle auprès de l’enfant remis en cause, pour apparaître bientôt comme la principale suspecte de cet enlèvement. Comme si le fait de n’être, au moment du drame, « que » la belle-mère, et non la mère biologique, la rendait au mieux incompétente, sinon coupable du pire.
Le poids des mensonges interroge ainsi notre représentation de la légitimité parentale alors que la filiation et l’éducation sont actuellement revisitées par l’abondance des familles recomposées, l’adoption, ou la procréation médicalement assistée…
J’ai retrouvé avec plaisir Elsa Marpeau et Serge Meynard, pour avoir déjà travaillé avec eux sur l’adaptation télévisuelle de J’ai épousé un inconnu. Son talent de romancière, qui donne à Elsa une véritable force dans son travail de scénariste, et la complicité artistique établie avec Serge depuis plusieurs films m’ont permis d’aborder la production du Poids des mensonges avec confiance.
Mathilde Muffang